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Question écrite relative à la dangerosité des masques délivrés aux enseignants

Monsieur Stéphane Peu interroge Monsieur le ministre de l’Education nationale, de la jeunesse et des sports sur les mesures prises par le ministère à la découverte d’une potentielle dangerosité des masques en tissu lavables de la marque DIM délivrés aux fonctionnaires, dont les enseignants, au printemps dernier.

En effet, à la sortie du premier confinement l’Etat a lancé un appel d’offres visant à doter ses agents de masques de protection. L’entreprise française DIM ayant remporté le marché, des masques en tissu lavables ont été confectionnés par ses soins puis été distribués aux fonctionnaires.

Après plusieurs semaines d’emploi, des inquiétudes ont fait jour sur leur éventuelle toxicité au regard des produits utilisés pour traiter les tissus en l’occurrence la zéolithe d’argent et la zéolithe d’argent et cuivre.

Saisie en urgence, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail) a rendu public son avis sur le sujet le 28 octobre dernier. Un avis nettement moins tranché que les propos tenus par Monsieur le ministre à l’occasion de la séance de Questions Au Gouvernement à l’Assemblée nationale, le 3 novembre dernier qui déclarait alors : « la polémique sur les masques, elle est fausse. Nous avons encore l’avis de l’ANSES d’hier qui dit qu’ils ne sont pas toxiques », quand l’Anses affirmait de son côté avoir : « analysé les données fournies par le fabriquant de masques et celles issues des évaluations conduites par les autorités européennes. L’Agence ne met pas en évidence de risque pour la santé dans des conditions d’utilisation qui seraient strictement respectées. Dès lors que le masque traité est porté sans lavage préalable ou n’est pas changé dès qu’il est humide, l’Anses considère en revanche que tout risque sanitaire ne peut être écarté. »

Sans esprit polémique, Monsieur le député alerte sur le fait d’une part, que la consigne visant à effectuer un lavage préalable n’avait pas été donnée, et d’autre part, que s’agissant de professionnels devant faire usage de la parole de manière quasi-permanente la notion d’humidité du masque est particulièrement imprécise.

Dès lors, nous pouvons supposer que de nombreux enseignants ont utilisé ces masques en dehors du strict respect des conditions d’utilisation.

Reconnaissant la réactivité du ministère de l’Education nationale quant au remplacement des masques, il ne peut toutefois être écarter les inquiétudes légitimes des enseignants.

Aussi, Monsieur le député souhaite donc connaître les mesures prises par le ministère pour rassurer les enseignants inquiets et savoir si la médecine du travail a été saisie de ce sujet.

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